Sunlights sur le Festival St Aignan 2006 De retour de la quatrième édition du Festival « Harmonica sur Cher », je reviens sur les faits saillants de cet évènement dont nous avions déjà fait mention en mars dans nos annonces calendrier. Ce Festival mérite qu'on s'y attarde un peu plus afin d'en souligner les mérites essentiels dont le principal est à attribuer à l'Association Mediator et son dynamique président Christophe Minier qui ne cesse de nous surprendre un peu plus chaque année.
Quatre jours riches en évènements qui ne laissent guère aux festivaliers le temps de souffler : concerts, ateliers, conférences, bœufs à n'en plus finir pour les noctambules, et ils sont nombreux. Quatre soirées de concerts d'une grande qualité avec des artistes venus des quatre coins du monde.
Que dire d'autre de ces artistes dont la diversité et la qualité des prestations qu'ils nous ont offert méritent d'être soulignées :
-Barefoot Lano, cet australien toujours pieds nus comme son nom l'indique, bluesman au grand cœur, qui vous laisse sous le charme de ses compositions aidé en cela par les trois autres éléments de son quartet, une joie de vivre, un instant de bonheur qu'il partage avec le public. Barefoot Lano, c'est « danse avec les kangourous » !
-Le percussionniste Orlando Poleo, qui nous vient du Venezuela avec son groupe Afro-Venezuela Jazz, généreux en décibels. Il a eu l'heureuse idée d'intégrer dans son groupe Laurent Maur, au chromatique, lequel assure l'exposition de tous les thèmes du répertoire avec chorus à la clé, et avec quel brio, ça déménage !
- Sébastien Charlier et son quartet, également partie prenante dans ce carrousel planétaire, nous gratifiât à son tour d'une démonstration d'overblows dont il a le secret. Cet alien du Richter (baptisé ainsi par Charlie Mc Coy) nous a fait une fois de plus une démonstration de son grand art avec un quartet jazz très à la hauteur de la situation.
-J'attribue le clou de ce festival à un showman d'exception : Jason Ricci, de Nashville, et son quartet New Blood.
Imaginez un personnage au look David Bowie, monté sur bâtons de dynamite (record de décibels assuré), un bluesman à la fois sensible, rugueux, engagé, avec une présence scénique exceptionnelle, on est aussitôt conquis, on tombe sous le charme d'un show de classe internationale qui ne déparerait pas dans une première partie au stade de France, sans oublier son compère le remarquable guitariste Shawn Dustin Stachurski à la présence scénique très style rocker... ça vous met le feu !
-Pour tempérer ces flots de décibels, Christophe nous a judicieusement réservé un temps de respiration monastique, en la collégiale de Saint Aignan, au cours duquel Claude Saubestre fit une démonstration talentueuse des possibilités offertes à l'harmonica chromatique dans le domaine des répertoires de la musique classique et de la musique de genre, remarquablement accompagné par la pianiste japonaise Nami Miyata.
Mais n'oublions personne. Un plateau exceptionnellement riche nous a offert les très belles prestations des groupes : Olivier Goulet & Le Monde de Kota, ainsi qu'Emmanuel Frangeul, au sein du groupe (Franco-USA) : Karl W. Davies & the Milkmen. Sans oublier non plus cet après-midi du mercredi au cours duquel Eric Frère Jacques offrit aux enfants de tous âges sa belle histoire des contes du Mississipi.
Journées de la passion dont nous étions tous animés, ça aide, j'étais comme sur un nuage, ça m'a bien facilité la tâche lors de ma conférence, au cinéma du Petit Casino, sur le thème : il était une fois l'harmonica... une histoire de 4500ans.
Harmonica sur Cher à atteint le top des festivals mondiaux de la musique à bouche et c'est bien parti pour durer. On ne peut qu'en féliciter Mediator, son président et tous ses bénévoles, ces merveilleux bénévoles.
Jean Labre
Photos : Jean Labre et Jason Ricci Bluesunday Paru le 5 juin 2006
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