Un harmonica à l'Opéra Garnier Récemment je vous ai fait part d'un événement, vous annonçant qu'il allait se dérouler sous peu. C'est chose faite... Pour la première fois de son histoire l'Opéra Garnier a accueilli dans ses murs un instrument de musique né comme lui au XIXème siècle, représenté par un harmoniciste que nous connaissons bien : le talentueux Antoine Leroux.
Cela s'est passé du 7 mars au 1er avril, durant 12 représentations au cours desquelles Antoine Leroux interpréta la « Valse des Fleurs » du ballet « Casse Noisettes » de Tchaïkovski, évoluant sur scène parmi les danseuses et danseurs de l'Opéra Garnier.
Ce Palais Garnier classé monument historique, tout comme le Carnegie Hall de New York, classé lui « National Historic Landmark », dans lequel Larry Adler et Buddy Green obtinrent un triomphal succès, sans oublier Claude Garden à Boston avec le Boston Pop Orchestra.
Il en a été de même pour Antoine Leroux, félicité à la fin de ces concerts par les instances de l'Opéra Garnier à commencer par le directeur artistique...
Autant de lieux prestigieux qui contribuent à mieux faire connaître notre instrument auprès du grand public.
On ne pourra plus dire désormais que notre instrument n'a pas recueilli ses lettres de noblesse.
Fini le « vilain petit Canard »...
L'Opéra Garnier, le « Graal »... Des lustres que j'attendais cela.
Jean Labre
L'harmonica sous sa forme actuelle est bien né en 1821 en Allemagne, inventeur Christian Friedrich Buschmann. Mais n'oublions pas que son ancêtre anches libres, le Sheng, est né lui il y a 4500 ans en Chine, inventé sous le règne de l'Empereur Huàngdi. Il sera suivi plus tard, au VIIème siècle de notre ère par le Shô Japonais.
Harmonica, Sheng et Shô sont de conception identique basée sur le principe anches libres soufflé-aspiré, seuls instruments au monde offrant cette possibilité.
Il est très regrettable que le musée National de la Musique de Paris, n'en ait pas encore eu connaissance. Paru le 10 juin 2016 |